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jeudi, novembre 29, 2012

On the road again

14-nov-2012

Nous nous levons un peu plus tard aujourd'hui, enfin vers 6h quoi!

Nous nous préparons puis partons pour les Olgas. Nous faisons la Valley of the Wind walk. Je l'avais faite aussi en partie en 2004 et là aussi, c'est encore très différent de mes souvenirs. La luminosité n'est pas du tout pareille, il est beaucoup plus tôt que l'heure à laquelle je l'avais faite (mais c'était en hiver, donc il était possible de randonner même après 11h). Lorsque nous arrivons la vallée est inondée de soleil, les dômes en face sont déjà écrasés par le soleil. 


Nous redescendons et continuons la boucle. Comme à Uluru, chaque pas nous fait voir le paysage sous un autre angle. De nouveaux dômes se dévoilent ou se cachent, la couleur des roches est de plus en plus soutenue. Le vent souffle, le lieu est lui aussi apaisant et mystique à la fois.

Jim

« Ce qui me plaît aussi pour les Olgas, c'est le côté vaisseau spatial tombé de travers sur le sol. Les dômes sont tous penchés, j'adore ça... En plus les paysages sont surréalistes, on a du mal à croire que ça existe vraiment »


Nous reprenons ensuite le 4x4. Nous nous arrêtons à la 'Dune Viewing area' pour avoir une vue d'ensemble des Kata Tjuta.


Une longue route nous attend maintenant, plusieurs centaines de km. Je fais mentalement un dernier adieu à Uluru, j'ai un petit pincement au cœur. Je le regarde encore souvent dans mon rétroviseur pendant que je roule, jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement.


Le reverrais-je encore une fois dans ma vie ou était-ce la dernière? J'ai l'impression de laisser comme une part de moi-même ici, Uluru n'est pas juste un roc aux jolies couleurs, il représente beaucoup plus pour moi. Il est tellement complexe, indéchiffrable. Et en même temps je l'ai tellement imaginé, rêvé étant enfant, j'ai l'impression de le connaître par cœur..

Nous remontons la Lasseter Highway puis la Luritja road et prenons ensuite la Ernest Gilles road non bitumée. J'ai laissé le volant à Jim, on se croirait dans un circuit il s'en donne à cœur joie !


Jim

« Et c'est pour qui la route bien dégueulasse et non bitumée ? Pour Bibiiii !!! Bon c'est vrai que c'est le genre de route sur laquelle je préfère conduire car on peut voir des paysages très différents selon les portions (désertiques, avec des plaines, ou bien plein avec des reliefs). Je me vois obligé de préciser, quand même, que j'ai conduit prudemment, comme toujours »

Arrivés vers la fin de la Ernest Gilles Road, on est allé voir l'Henbury Meteorite Craters. Quand la météorite est tombée, le choc a été tellement puissant et la chaleur tellement importante que la terre a changé de couleur (elle est devenue vert-pâle).. qui peut toujours être observée aujourd'hui.


On a ensuite rejoint l'autoroute puis effectué un plein d'essence à Stuarts Well. J'ai reconnu la camel farm où nous avions fait un arrêt en 2004.

Vu que Jim avait énormément conduis, j'ai pris le relais pour aller à Rainbow Valley (il a alors fallu reprendre une route unsealed). C'est une montagne de très faible altitude, qui a subi énormément d'érosion au fil des années. Nous sommes allés nous promener jusqu'au 'Champignon rock' et avons admiré les couleurs des roches (blanc, jaune, orange, rouge, bref ce n'est pas pour rien que l'endroit s'appelle 'rainbow'!).




On a alors profité du coucher de soleil pour voir le changement de couleur de la roche... Juste merveilleux !!!

Le coin étant très joli et un camp étant disponible, nous nous y sommes installés pour la nuit. On en a alors profité pour regarder les étoiles. On a alors vu plusieurs étoiles filantes, dont une particulièrement magnifique, juste avant d'aller se coucher.

Uluru day

13-nov-2012

Nous nous levons donc à nouveau à 4h30. Nous roulons vers Uluru, situé à une dizaine de km. Au moment de nous parquer, je ne reconnais pas le début de la randonnée telle que je l'avais faite en 2004. Après coup je m’aperçois qu'il y a eu des petits changements depuis et qu'il n'est pas possible de stationner au début de la Base walk, il faut se mettre au début de la Mala walk. Ce parking donne aussi sur l'endroit où les gens commencent leur 'marche' sur Uluru mais aujourd'hui il fait plus de 36 degrés donc la montée est interdite. Tant mieux.

Jim

« Je suis déçu, moi qui voulait te faire ch*** en allant marcher dessus... »

Nous commençons à marcher rapidement afin de rejoindre la Base walk. Le géant sommeille encore, il est de couleur pastel, presque mauve. Cette portion est encore à l'ombre pour le moment, mais quand nous reviendrons ce sera complètement illuminé.

Jim

« Je tiens à préciser pour éviter toute confusion que quand Chris parle du géant, c'est d'Uluru qu'il s'agit... je préfère le dire »

J'ai l'impression de retrouver un vieil ami. Je reconnais ses formes, ses marques, ses cicatrices. Il me semble déjà tant le connaître, je l'avais admiré en détail la dernière fois, et tellement en photos étant enfant. Et pourtant je suis surprise de découvrir d'autres traces, d'autres reliefs que ceux dont je me rappelais. Et une autre couleur aussi. Il n'est pas aussi jaune-orangé aujourd'hui, plutôt marron clair, comme de la terre. On dirait qu'il a été façonné en argile par un potier géant.


Nous marchons chacun à notre allure Jim et moi, ce qui me laisse le temps d'admirer le roc. Aujourd'hui comme la dernière fois je me retrouve seule, il y a du vent, c'est magique et mystique à la fois. Pas un seul touriste à l'horizon (ils ont du partir plus tôt.. ou ne pas faire cette marche), c'est calme. Je me sens en paix avec moi-même.


Jim

« Mon expérience n'est pas tout à fait similaire à celle de Chris donc je vais la reformuler. On a pu marcher à notre allure, ça c'est vrai. Personne n'était autour excepté Chris, mais à plusieurs vingtaines de mètres derrière moi. Il faisait chaud, c'était calme, il n'y avait pas de vent, pas d'ombre, je cramais et même transpirais. Je me suis sentis, je puais, je n'étais pas en paix avec moi-même, loin de là... Non je plaisante, c'est pour l'ennuyer que je dis ça. C'est vrai que c'était bien de pouvoir contempler les différentes faces d'Uluru tranquillement »

Je regarde à nouveau Uluru en détail, admire sa diversité. Chaque pas de plus le fait voir sous un angle différent. Parfois il semble lisse et doux, on a envie d'étreindre le roc. A d'autres endroits ses marques sont tranchantes, de nombreux trous grèvent sa surface, on imagine les conditions extrêmes de chaleur et de vent qui le façonnent.


Jim m'attend à la fin de la Base walk, nous continuons à marcher ensemble. Nous découvrons les billabongs ainsi que les peintures rupestres faites par les aborigènes de la région. 


On se dit qu'il doit être difficile pour eux de faire leurs cérémonies et vivre comme avant vu la popularité de ce lieu.

Jim

« Je tiens à dire que finalement, je ne me suis pas senti émerveillé par Uluru. Certes c'est un très joli rocher mais je pense que comme pour Kings Canyon, le fait que ça soit un site très touristique ne m'a pas emballé. J'ai bien plus apprécié d'autres endroits comme par exemple Palm Valley pour la diversité offerte par les lieux et le sentiment de tranquillité. Ce qui ne peut pas être le cas lorsque l'endroit grouille de touristes »

Des panneaux expliquent les légendes de ce lieu. A chaque fois une morale se dégage : il ne faut pas voler ce qui appartient à autrui, il faut tout faire pour protéger les enfants, il faut écouter les messages importants.. Des valeurs toujours actuelles donc, même si elles existent depuis très longtemps pour les aborigènes.

Nous revenons ensuite à notre point de départ. Pendant que je fais une pause technique, Jim se fait aborder par un jeune homme qui fait partie d'un groupe d'étude de l'université de Western Sydney. Leur projet porte sur le lien entre 6 sites liés au patrimoine (dont Uluru) et la manière dont les gens les perçoivent. Il nous demande ce que nous avons ressenti, et en quoi ce lieu est important pour nous. Nous répondons à une trentaine de questions puis pour nous remercier il nous offre une carte mémoire. Avant de partir il nous laisse le lien internet vers leur étude, nous irons y faire un tour lorsque nous aurons à nouveau une connexion!

Jim

« Je tiens à ajouter que le monsieur m'a dit que je parlais très bien anglais... Aaaaah tant de politesse pour obtenir une interview !!!;-) »

Nous refaisons ensuite la Mala walk en détail vu que ce matin nous ne nous sommes pas arrêtés. Arrivés au Kantju Gorge nous apprécions le calme et l'ombre du lieu lorsque un groupe assez bruyant arrive (alors qu'il est demandé de respecter la quiétude du lieu..). Il s'agit d'une dizaine de Suisses Allemands originaires de différents cantons. Je discute un peu avec une dame originaire de Lucerne puis 5 minutes plus tard, le groupe repart tout aussi bruyamment. Jim me charrie car je défends toujours les manières respectueuses des Suisses. Pour le coup, c'est râpé.

Nous reprenons ensuite le 4x4 et allons au visitor center. Nous apprenons des choses sur la culture et la nourriture des aborigènes notamment, ainsi que sur la faune et la flore, même si nous avons déjà lu certaines de ces informations lors de nos précédentes marches. Après presque 2 heures, nous ressortons et allons manger sur les tables à l'extérieur. Puis nous faisons une sieste car il fait particulièrement chaud, il doit être environ 14h30 mais l'air est brûlant. Je me mets sur un banc à l'ombre pendant que Jim reste dans le 4x4. Je regarde la silhouette d'Uluru qui est à présent rouge orangé. Je m'endors moi-aussi.

Vers 16h30 nous décidons de partir vers Talinguru Nyakunytjaku situé à 1 ou 2 km. Nous faisons la petite balade, Jim est en train de cuire, l'air est encore très chaud. Les plates-formes nous permettent d'avoir un point de vue d'Uluru.


Puis nous partons vers le parking destiné à observer le coucher du soleil sur Uluru. Nous sortons table et chaises, limonade et cacahuètes et prenons tranquillement l'apéritif face au monolithe (nous n'avons pas acheté d'alcool dans l'Outback, il faut savoir qu'à certains endroits la simple détention d'alcool est passible d'une amende. Lorsque nous avons été nous enregistrer au camping de Yulara hier, un permis d'alcool nous a été délivré mais il est juste valable dans le parc et les environs.). Nous discutons avec nos voisins, des Australiens d'Adelaïde venus faire visiter à leurs amis d'outremer les beautés de leur pays. Certains touristes nous demandent d'être pris en photos, d'autres se mettent juste devant nous (pensant peut-être être transparents..?). Nous observons le changement de couleur mais cette fois encore la roche ne deviendra pas rouge étincelante, il y a encore une fois trop de nuages.



Nous repartons ensuite au camping, repas pris au chandelle (enfin à la lanterne) et bonne douche bien méritée!

On the road

12-nov-2012

Comme prévu, nous nous sommes levés tôt ce matin. Même si on a l'habitude de se lever à 5h30-6h tous les matins, 4h30 c'est dur!

Nous refaisons les 13km qui nous séparent de Kings Canyon en 4x4 puis nous commençons la marche. 


J'avais fait cette marche en 2004 mais mes souvenirs étaient parfois différents. Vu qu'il fait assez nuageux aujourd'hui, les couleurs ne sont pas les mêmes et je ne reconnais pas toujours les lieux. 


Et il me semble que le sentier a été aménagé entre temps car je ne me rappelais pas avoir marché sur des marches, juste sur de la pierraille brute (mais la mémoire joue aussi des tours..).

Jim

« Heureusement que pour le backpacker à Alice Springs, ta mémoire était bien intacte lorsque tu m'as dit qu'il était super car sinon je me serai demandé si tu avais vraiment été ici et que tu ne l'avais pas rêvé... »

Après une courte montée assez abrupte, nous nous retrouvons en haut des falaises. Au début les dômes ne ressortent pas très bien à cause de la luminosité mais peu à peu le ciel se dégage et les silhouettes se dessinent. Pour les aborigènes ce lieu est une trace du passage des ancêtres et certains y sont toujours. Il y a de nombreux lookouts sur le chemin qui nous permettent de nous approcher des falaises et avoir une vue plongeante sur le canyon.

Nous arrivons ensuite à un ensemble d'escaliers et un pont nous permettant d'aller jusqu'au jardin d'Eden (Garden of Eden). 


Il s'agit d'un trou d'eau permanent, relativement grand, où l'on peut se baigner. Nous n'avons pas pris nos maillots (mais l'eau est visiblement assez froide). Nous nous posons quelques minutes et nous regardons les touristes autour de nous (c'est un endroit très fréquenté, il fait partie du triptyque proposé par les tours opérators : Uluru + Kata-Tjuta + Kings Canyon en 3 jours). Une jeune fille asiatique s'amuse à sortir des têtards de l'eau juste à côté de moi. Au bout d'un moment j'interviens et je lui dit qu'elle est en train de les tuer en faisant ça. Elle est toute étonnée et arrête de les emmerder. Les pauvres bêtes, c'est déjà suffisamment difficile pour elles de survivre dans ces conditions de chaleur et de sécheresse alors si en plus les touristes s'y mettent, y'en a vraiment peu qui vont arriver à se métamorphoser en grenouilles..

Jim

« J'ai eu l'occasion de voir la facette Professeur Christelle en biologie.. ça fait peur... »

Nous reprenons ensuite la marche direction the Lost City. Le soleil tape de plus en plus mais heureusement il y a du vent. 


Les sommets arrondis deviennent de plus en plus rouge-orangé, c'est beau.


Nous finissons par redescendre du plateau puis rejoignons le parking. Un autostoppeur (français) nous demande de l'avancer jusqu'au croisement avec la Luritja road. Il veut aller jusqu'au resort mais ce n'est pas sur notre route. Mais il est déjà content de gagner quelques km et est persuadé de trouver quelqu'un sur la route principale. Nous discutons un peu pendant le trajet et il nous demande quelle est notre prochaine étape. Et là il s'exclame « foncez, c'est génial Urululu!! » (Note : le caillou rouge en plein milieu de l'Australie s'appelle Uluru). Sympa mais pas très doué pour les noms donc!

Comme prévu nous le déposons à l'embranchement puis nous partons vers l'Est pour une dizaine de km. Nous nous arrêtons à Kathleen gorge. Nous faisons la Kathleen Springs walk jusqu'à un trou d'eau (interdiction de se baigner car lieu de croyance pour les aborigènes, mais vu la couleur, ça ne donnait pas envie de toute façon!).


Nous retournons ensuite au 4x4 pour aller manger, nous avons trop faim! Puis nous reprenons la route, entièrement bitumée. La Luritja road puis la Lasseter Highway. A l'embranchement nous apercevons notre autostoppeur. Son but est d'être à Alice Springs dans 3 jours maximum, et même si ce n'est pas le chemin le plus court, c'est définitivement le plus fréquenté. Avec un peu de chance il sera à Alice avant ce soir!

Peu après, nous apercevons au loin un long plateau. Jim pense qu'il s'agit d'Uluru mais la silhouette est bien trop rectangulaire : il s'agit en fait du Mount Conner. 

Raté !
 

Nous nous arrêtons au lookout puis à Curtin Springs pour faire le plein (enfin pas entièrement vu le prix exorbitant..). Je reconnais un des endroits où nous nous étions arrêtés en 2004.

Nous continuons à rouler. C'est long, surtout que j'essaye de ne pas dépasser 100km/h, à la fois à cause de la prise au vent et aussi pour limiter la consommation. Nous commençons à avoir des crampes aux fesses à force de rester immobile!

Jim

« Ah ça pour se la raconter en 4x4 on est la première, mais dès que l'on fait quelques km sur du bitume on commence à regretter le confort d'une voiture... comme dirait une amie : tssss »

Puis nous commençons à apercevoir la silhouette. Là c'est sûr, il n'y a pas de doutes il s'agit d'Uluru. Il est toujours aussi beau, et il est d'une couleur flamboyante en ce milieu d'après-midi. J'ai l'impression que les derniers 50km n'en finissent pas tellement j'ai hâte de le voir de plus près.

Nous arrivons enfin à Yulara (resort à côté d'Uluru). Nous allons au centre d'information récupérer de la doc puis faisons un tour rapide au supermarché. Nous allons ensuite réserver un emplacement pour la nuit afin de ne pas nous retrouver sans rien en revenant.

Nous repartons enfin, mais direction les Kata Tjuta (aussi appelées les Olgas). Nous avons décidé de faire la Walpa gorge walk dans cette ensemble de dômes (celle de la vallée des vents étant fermée à partir de 11h à cause de la chaleur). Nous nous approchons donc d'Uluru mais bifurquons ensuite vers les Olgas, situées à une quarantaine de km.



Nous arrivons peu avant 17h. La rando n'est pas très longue. Elle longe deux immenses dômes ressemblant à des vaisseaux spatiaux d'un rouge étincelant. 


Jim aperçoit un kangourou mais il s'est rapidement caché dans la végétation et je n'ai pas eu le temps de le voir. D'ailleurs c'est le seul kangourou depuis que nous sommes dans l'Outback. Autant à Darwin on en voyait à tous les coins de rue, autant ici on n'en voit pas (soit ils sont super bien camouflés, soit ils ont été décimés..).

Jim

« Tralalalalère, je l'ai vu et pas toi !!! Pourtant ce n'est pas difficile, le secret est juste d'être patient et observateur... lol »

Le paysage est vraiment étonnant. Je n'avais pas fait cette rando lorsque j’étais venue et c'est une belle découverte. Les couleurs sont magnifiques et les formes des roches surprenantes. Malgré la présence d'autres touristes, le lieu est apaisant. Nous allons jusqu'à la fin de la rando. Nous pouvons apercevoir le fond de la gorge, recouvert d'une végétation luxuriante. Ici aussi l'eau ne descend pas directement dans les profondeurs de la terre après chaque pluie ce qui permet aux arbres de s'installer.

Nous repartons ensuite vers le 4x4 et allons vers l'endroit dédié au coucher du soleil. Nous préparons rapidement des noodles puis allons au lookout pour voir le changement de couleur sur la roche. Il y a beaucoup de nuages, les Kata Tjuta ne prendrons pas une couleur rouge vif ce soir.

Nous quittons ensuite le parc, la nuit tombe. Nous sommes prudent, ce n'est pas le moment de se prendre une bestiole même si nous avons un parebuffle.

Jim

« Orf, je ne suis pas contre un peu de viande fraîche moi... »

Arrivés au camp nous avons juste à prendre une douche, puis dodo. Le réveil sera dur encore demain matin!

Kings Canyon – Creek walk

11-nov-2012

Aujourd'hui, nous avons prévu de faire beaucoup de route. Bien sûr, notre but n'étant pas de tracer la route mais de voir des coins un peu reculés, nous ne prenons presque pas l'autoroute (c'est à dire la Stuart Highway). Cela nous rallonge à chaque fois nos trajets mais étant en mode vacances, nous ne sommes pas pressés et puis cela nous permet de voir des paysages mais aussi des animaux dans leur élément.

Nous avons commencé par une route unsealed (non bitumée) en direction de Kings Canyon, la Mereenie Loop.

Chris :
« J'avais lu pas mal d'infos différentes sur cette route, obligation ou non d'avoir un 4x4, beaucoup d'avis se contredisaient. C'est d'ailleurs ce qui m'avait poussée à louer un 4x4 plutôt qu'un van. Et bien à mon avis, cette route est faisable avec un van (avec une voiture aussi) mais la personne a intérêt à être très prudente car il y a souvent des 'décrochements' qui creusent la route. Elle est aussi pleine de 'vagues' qui font beaucoup vibrer le véhicule. Nous avons beaucoup apprécié Jim et moi d'avoir un 4x4 car cela apporte un confort certain. (Nous avions roulé à Darwin sur des routes non bitumées en meilleur état que celle-là avec le campervan et on avait déjà trouvé ça sport..). Mais de toute façon le 4x4 est indispensable pour des routes telles que celle de Palm Valley donc vraiment aucun regret d'avoir loué un 4x4. »


Sur le chemin nous avons vu un 4x4 sur le bas côté avec des gens à l'extérieur qui nous faisaient signe de nous arrêter. C'était une famille d'aborigènes qui s'était retrouvée, la veille, en panne d'essence. Vu que la route n'est pas très fréquentée, nous étions les premières personnes qu'ils avaient vu en 18-20h. Nous leur avons donné des bouteilles d'eau (les pauvres devaient crever de soif).

N'ayant que deux places (et roulant avec un diesel), nous n'avons finalement pu ramener que deux adolescents aborigènes chez eux afin qu'ils puissent prévenir quelqu'un de leur communauté (Areyonga). Pas très causants, mais très gentils quand même. Ce petit détour (40km quand même!), nous a permis de voir des dromadaires et des ânes sur les côtés de la route.

Chris :
« Pour info les dromadaires ont été amenés en Australie pour la construction du chemin de fer du Ghan (Liaison Adelaïde-Alice Springs il me semble). Ils venaient d’Afghanistan. Certains se sont échappés et sont redevenus sauvages. Ils se sont très bien adaptés au pays (au détriment d'autres espèces comme les kangourous). Ils sont à présent capturés et vendus en Arabie Saoudite pour renouveler leur cheptel. »

Nous avons repris notre route et après de longues heures, nous sommes arrivés au camping Kings Canyon Resort. Nous avons fait le plein d'essence qui bizarrement avait pris 0,61 cts/l par rapport à Alice Springs (2,33 $ au lieu de 1,72 $). Pourtant l'essence semblait être la même...

Nous avons profité d'une place à l'ombre pour grignoter puis nous sommes allés demander des informations sur les marches à effectuer dans le coin.

Étant donné la chaleur, nous avons profité de la piscine du camping puis vers 15-16h nous sommes partis en 4x4 pour aller à Kings Canyon (ce sont des montagnes situées à 13 km du camping). Une fois arrivés, nous avons pris le sentier Kings Creek qui nous permettait d'être au pied des falaises, à l'ombre et qui en plus n'était pas long. 


Nous avons alors profité d'une plate-forme pour observer la paroi rocheuse et les éventuels animaux.


Une fois de retour au camping, nous avons mangé en 15 min, afin de pouvoir rejoindre un emplacement, à 10 min à pied, nous permettant d'observer le coucher de soleil sur les montagnes.


Une fois de retour au 4x4 nous sommes allés nous coucher très tôt. En effet, demain nous voulons nous lever à 4h30 afin de pouvoir voir le lever du soleil sur Kings Canyon. Nous comptons faire la rando qui passe sur les sommets des dômes (la Canyon Rim walk), nous permettant ainsi de voir le changement de couleur des roches, au fur et à mesure que l'on avancera dans notre marche.

mardi, novembre 27, 2012

Palm Valley

10-nov-2012

Le soleil vient de se lever, c'est l'heure du petit déjeuner, c'est l'heure de l'ami Ricoré... Oups, je m'emporte.

Ce matin, on a pu dormir jusqu'à 7h15 car le supermarché où l'on devait récupérer la caution, laissée la veille pour nos clefs, n'ouvrait qu'à 8h30. Une fois la caution en main, nous sommes partis en direction de Palm Valley. Dès le début de la route un panneau nous indique de nous mettre en mode 4x4. On a donc mis la libre rotation des roues à l'arrêt.

Le commencement de la balade (4x4) était assez basique, puis s'est compliqué au fur et à mesure que l'on avançait. On est donc passé d'une route non bitumée à une route de pierrailles, puis de sable avec pleines de dunes puis d'un mix des deux, pour finir sur des grosses pierres et courts d'eau (secs) à franchir. C'est Chris qui s'est chargée de la conduite vu qu'elle avait fait un peu de tout terrain en Islande. On est arrivé à passer tous ces obstacles mais en étant beaucoup secoué.

On a effectué notre premier arrêt devant le début d'une marche (la Mpaara track) de 5 km avec deux lookouts. 


Le panorama était sublime et on a marché, là aussi, à travers des paysages très variés. Le début de la balade commençait en longeant quelques palmiers, et les pierres étaient très rondes et rouge-bordeaux. 


Puis petit à petit on a changé de décor en se retrouvant dans une vallée avec des roches plus plates, comme des pancakes et remplies de stries. Ensuite on a eu l'occasion de voir un lookout digne de ce nom (Kalarranga lookout). 


Le vent soufflait très fort et on était entouré de montagnes, avec des herbes, des arbres, des eucalyptus, du sable orange fin et lumineux,... un spectacle assez ahurissant pour nos yeux. On a continué la balade qui n'était pas très dure car il n'y avait pas beaucoup de dénivelé, il y avait plusieurs coins à l'ombre et puis l'air était frais.

Tout le long de celle-ci, des panneaux explicatifs nous racontait la légende aborigène de ce lieu, la bataille d'un père contre le méchant Pangka Langa. Il faut savoir que toutes les histoires aborigènes ont une ou plusieurs morales, et leurs valeurs sont très proches des nôtres.

On a fini par rejoindre le lookout accessible pas bien loin de là où nous avions parqué notre 4x4. Là encore, on avait un autre panorama devant les yeux. Cette fois-ci c'était des amas de palmiers, comme une oasis avec non loin de là, des roches rondes posés en équilibre sur des montagnes. 


Nous sommes restés là aussi un petit moment pour contempler le paysage. Nous sommes ensuite retournés au 4x4 puis avons fait quelques kilomètres pour rejoindre une aire de pique-nique.

Une fois le repas fini, nous avons repris le 4x4 pour aller au bout de la piste. La route était vraiment mauvaise, et n'étant pas habitués à ce genre de chemin, certains franchissements étaient impressionnants. Mais le 4x4 que nous avons est vraiment fait pour ce genre de route (on nous l'a répété plusieurs fois par la suite) et il est particulièrement robuste. Rien ne lui résiste!

Malgré cela, la route étant quand même éprouvante, nous avons décidé de nous arrêter un peu avant la vraie fin de la piste (1 km) . Nous avons parqué le 4x4 sur une longue roche plate, dans un endroit bien dégagé de la Cycad Gorge. 


Ce qui n'était pas une mauvaise idée vu les traces de friction sur les roches dans les derniers passages difficiles (il faut dire que malgré les avertissements certains viennent avec des 4x4 qui ne sont pas 'high clearance' c'est à dire avec un châssis relativement élevé donc forcément ça frotte.. Pour l'anecdote, on en a vu un avec un camper d'Apollo (c'est un semblant de 4x4 caravane), on l'a entendu racler la roche, ça faisait de la peine à entendre...

Nous avons fini le dernier kilomètre de la piste à pied et nous avons suivi la Mpulungkinya Track. Nous sommes d'abord monté sur le plateau avant de redescendre dans la Palm Valley, qui comme son nom l'indique contient pleins de palmiers. L'endroit est assez étonnant, on ne s'attend pas à trouver autant de végétation luxuriante dans un endroit aussi aride. 


Mais selon les panneaux explicatifs, cela s'explique par la porosité de la couche rocheuse supérieure, et l'existence d'une couche plus profonde imperméable. Ainsi l'eau ne s'échappe pas dans les profondeurs de la terre et est relâchée petit à petit tout au long de l'année, même pendant les périodes de grande sécheresse. 


Nous avons ensuite repris le 4x4 pour aller jusqu'au campground. Le retour a été bien plus calme qu'à l'aller, l'utilisation de la vitesse courte sur les passages difficiles permettant d'être beaucoup moins secoués (on s'améliore petit à petit, à la fin du voyage on sera des experts de l'utilisation de 4x4, des 'purs' comme on surnomme les australiens que nous croisons!).


On a finalement eu le campground pour nous tous seuls, personne d'autre n'ayant décidé d'y rester. Cela était d'ailleurs plaisant et puis nous avons eu la surprise d'avoir des douches, ce qui n'était pas sensé être le cas...

On a été rejoint uniquement par des oiseaux (des perruches multicolores, des magpies, des cockatoes, des yellow throat miners, très curieux) et même des dingos (il y en avait 2, une mère et son jeune certainement vu sa taille). Par contre la seule plaie, ici, dans le désert, n'est pas la présence de moustiques comme c'était le cas à Darwin, mais les fourmis. Elles sont minuscules mais très nombreuses. Et elles ont tendance à nous mordre à chaque fois que l'on pose le pied par terre.

Chris :

« On s'est donc fait grignoter les pieds pendant toute la soirée (on se met en tong généralement après la douche, pour s’aérer les pieds après une longue journée). Et dès qu'on en écrase une, elle est immédiatement remplacée, c'est un combat sans fin! »

Juste avant de manger, nous avons regarder le coucher de soleil et on peut dire que c'était magnifique. Même après que le soleil soit couché, la roche a continué d'être rouge-vif.


C'est donc l'esprit plein de belles images que nous sommes allés nous coucher.

Tnorala Gosse Bluff – Col Tylers - Albert Namatjiras House - Herrmansburg

09-nov-2012

Nous nous sommes levés après une nuit très fraîche. Une fois un pull enfilé, nous avons pris le petit déjeuner.

On est parti tout de suite pour Tnorala Gosse Bluff (cratère d'une météorite). On s'est arrêté quelques minutes, le vent étant trop vivifiant, à un lookout (Tylers Pass) nous permettant déjà de l'apercevoir. 


On a ensuite repris la route. On a dû faire vers la fin 7 km sur un chemin pour 4x4. On a alors atteint le parking situé en plein centre du cratère. Le paysage était vraiment beau. Le soleil permettait de mettre en relief les « montagnes » créées par l'impact de la météorite sur le sol. D'ailleurs le cratère a aujourd'hui un diamètre de 'seulement' 5km, contre 25 km il y a 142 millions d'années. Cela est principalement dû à l'érosion et au vent.


On est allé à un lookout qui nous permettait de voir un peu mieux les reliefs alentours.


Une fois de retour au 4x4, on est parti pour Herrmansburg soit 17 km sur de la route bitumée puis 47 km sur de la route non bitumée (la Mereenie loop). Pour cette dernière portion, on ne pouvait rouler qu'à 70 km/h.

Sur la route, on a pu faire une halte à la maison du célèbre peintre aborigène Albert Namatjiras. A part la maison, il n'y avait pas grand chose d'autre à voir.


On est reparti ensuit pour Herrmansburg où nous sommes arrivés quelques minutes plus tard. On a fait le plein d'essence (2,20$ le litre ça fait très très mal), puis on a pris un camping (avec là encore l’électricité afin de recharger notre frigo car nous avons encore pas mal de nourritures fraîches).

On a fait un tour de toute la ville (très petite) ce qui ne nous a pas pris beaucoup de temps. On a ensuite mangé puis on a fait notre lessive. J'ai profité d'avoir du courant pour mettre à jour l'écriture des posts sur l'ordinateur (n'ayant pas internet je ne peux pas encore les mettre en ligne).

Chris :

« Dans l'aprem, je me suis mise en quête d'une cabine de téléphone pour réessayer d'appeler mon homme. Pas de chance, la seule cabine publique était cassée. Mais je n'avais pas envie de laisser filer ma chance : Herrmannsburg est la seule 'ville' dans un rayon d'une centaine de km et nous allons nous enfoncer plus profondément dans l'outback les prochains jours. Je suis finalement allée au General Store (faut s'imaginer le truc, c'est minuscule) et j'ai fait mes yeux tout tristes de chat. Et trop de la chance, les gars possédaient une ligne de tél internationale (certainement la seule de la ville..). J'ai appris qu'à certains endroits, pour appeler l'international il ne faut pas faire 00, mais 0011 puis l'indicatif du pays (ça finit par faire un numéro à rallonge!). Je suis finalement tombée sur le répondeur. Pas ce que j'aurais espéré, mais j'ai quand même pu lui laisser un message pour lui souhaiter un bon anni :-) »

Demain, on compte s'atteler à un chemin réputé dur pour les 4x4. Ayant un 4x4 high clearance (4x4 qui est haut), on devrait s'en sortir. De plus on a avec nous une balise gps, une pelle et tout plein d'affaires nous permettant de nous en sortir s'y on embourbe le 4x4. Et puis le chemin ne fait que 22 km donc vu que l'on compte ne faire que ça dans la journée on pourra prendre notre temps.

Mes vêtements sont maintenant secs. Il faut dire que même s'il fait très beau et chaud, le vent est très présent ce qui rend notre séjour dans l'outback, pour le moment, très agréable.

Ce soir Chris va faire un risotto (qui au final s'est avéré être très bon).

Chris :

« Je sais, je suis une trop bonne cuisinière! (A moi de m'envoyer des fleurs.. ;-) »

On va lire un peu puis aller se coucher.
;-)