10-nov-2012
Le soleil vient de se
lever, c'est l'heure du petit déjeuner, c'est l'heure de l'ami
Ricoré... Oups, je m'emporte.
Ce matin, on a pu dormir
jusqu'à 7h15 car le supermarché où l'on devait récupérer la
caution, laissée la veille pour nos clefs, n'ouvrait qu'à 8h30. Une
fois la caution en main, nous sommes partis en direction de Palm
Valley. Dès le début de la route un panneau nous indique de nous
mettre en mode 4x4. On a donc mis la libre rotation des roues à
l'arrêt.
Le commencement de la
balade (4x4) était assez basique, puis s'est compliqué au fur et à
mesure que l'on avançait. On est donc passé d'une route non bitumée
à une route de pierrailles, puis de sable avec pleines de dunes puis
d'un mix des deux, pour finir sur des grosses pierres et courts d'eau
(secs) à franchir. C'est Chris qui s'est chargée de la conduite vu
qu'elle avait fait un peu de tout terrain en Islande. On est arrivé
à passer tous ces obstacles mais en étant beaucoup secoué.
On a effectué notre
premier arrêt devant le début d'une marche (la Mpaara track) de 5
km avec deux lookouts.
Le panorama était sublime et on a marché, là
aussi, à travers des paysages très variés. Le début de la balade
commençait en longeant quelques palmiers, et les pierres étaient
très rondes et rouge-bordeaux.
Puis petit à petit on a changé de
décor en se retrouvant dans une vallée avec des roches plus plates,
comme des pancakes et remplies de stries. Ensuite on a eu l'occasion
de voir un lookout digne de ce nom (Kalarranga lookout).
Le vent
soufflait très fort et on était entouré de montagnes, avec des
herbes, des arbres, des eucalyptus, du sable orange fin et
lumineux,... un spectacle assez ahurissant pour nos yeux. On a
continué la balade qui n'était pas très dure car il n'y avait pas
beaucoup de dénivelé, il y avait plusieurs coins à l'ombre et puis
l'air était frais.
Tout le long de celle-ci,
des panneaux explicatifs nous racontait la légende aborigène de ce
lieu, la bataille d'un père contre le méchant Pangka Langa. Il faut
savoir que toutes les histoires aborigènes ont une ou plusieurs
morales, et leurs valeurs sont très proches des nôtres.
On
a fini par rejoindre le lookout accessible pas bien loin de là où
nous avions parqué notre 4x4. Là encore, on avait un autre panorama
devant les yeux. Cette fois-ci c'était des amas de palmiers, comme
une oasis avec non loin de là, des roches rondes posés en équilibre
sur des montagnes.
Nous sommes restés là aussi un petit moment pour
contempler le paysage. Nous sommes ensuite retournés au 4x4 puis
avons fait quelques kilomètres pour rejoindre une aire de
pique-nique.
Une
fois le repas fini, nous avons repris le 4x4 pour aller au
bout de la piste. La route était vraiment mauvaise, et n'étant pas
habitués à ce genre de chemin, certains franchissements étaient
impressionnants. Mais le 4x4 que nous avons est vraiment fait pour ce
genre de route (on nous l'a répété plusieurs fois par la suite) et
il est particulièrement robuste. Rien ne lui résiste!
Malgré cela, la route
étant quand même éprouvante, nous avons décidé de nous arrêter
un peu avant la vraie fin de la piste (1 km) . Nous avons parqué le
4x4 sur une longue roche plate, dans un endroit bien dégagé de la
Cycad Gorge.
Ce qui n'était pas une mauvaise idée vu les traces de
friction sur les roches dans les derniers passages difficiles (il
faut dire que malgré les avertissements certains viennent avec des
4x4 qui ne sont pas 'high clearance' c'est à dire avec un châssis
relativement élevé donc forcément ça frotte.. Pour l'anecdote, on
en a vu un avec un camper d'Apollo (c'est un semblant de 4x4
caravane), on l'a entendu racler la roche, ça faisait de la peine à
entendre...
Nous avons fini le
dernier kilomètre de la piste à pied et nous avons suivi la
Mpulungkinya Track. Nous sommes d'abord monté sur le plateau avant
de redescendre dans la Palm Valley, qui comme son nom l'indique
contient pleins de palmiers. L'endroit est assez étonnant, on ne
s'attend pas à trouver autant de végétation luxuriante dans un
endroit aussi aride.
Mais selon les panneaux explicatifs, cela
s'explique par la porosité de la couche rocheuse supérieure, et
l'existence d'une couche plus profonde imperméable. Ainsi l'eau ne
s'échappe pas dans les profondeurs de la terre et est relâchée
petit à petit tout au long de l'année, même pendant les périodes
de grande sécheresse.
Nous avons ensuite repris
le 4x4 pour aller jusqu'au campground. Le retour a été bien plus
calme qu'à l'aller, l'utilisation de la vitesse courte sur les
passages difficiles permettant d'être beaucoup moins secoués (on
s'améliore petit à petit, à la fin du voyage on sera des experts
de l'utilisation de 4x4, des 'purs' comme on surnomme les australiens
que nous croisons!).
On a finalement eu le
campground pour nous tous seuls, personne d'autre n'ayant décidé
d'y rester. Cela était d'ailleurs plaisant et puis nous avons eu la
surprise d'avoir des douches, ce qui n'était pas sensé être le
cas...
On a été rejoint uniquement par des oiseaux (des perruches multicolores, des magpies, des cockatoes, des yellow throat miners, très curieux) et même des dingos (il y en avait 2, une mère et son jeune certainement vu sa taille). Par contre la seule plaie, ici, dans le désert, n'est pas la présence de moustiques comme c'était le cas à Darwin, mais les fourmis. Elles sont minuscules mais très nombreuses. Et elles ont tendance à nous mordre à chaque fois que l'on pose le pied par terre.
Chris :
« On s'est donc
fait grignoter les pieds pendant toute la soirée (on se met en tong
généralement après la douche, pour s’aérer les pieds après une
longue journée). Et dès qu'on en écrase une, elle est
immédiatement remplacée, c'est un combat sans fin! »
Juste avant de manger,
nous avons regarder le coucher de soleil et on peut dire que c'était
magnifique. Même après que le soleil soit couché, la roche a
continué d'être rouge-vif.
C'est donc l'esprit plein
de belles images que nous sommes allés nous coucher.
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